L’année qui commence sera mouvementée dans le monde des finances à cause de la probable entrée en récession de la zone euro au premier trimestre. En effet les analystes prédisent que les investisseurs auront moins de confiance aux monnaies exposées à la dépréciation comme le Rand sud-africain. A l’instar de la plupart des monnaies des pays émergents, le Rand sud-africain devrait rester très volatil pendant le premier trimestre de l’année 2012. Ceci serait justifié par le fait que les européens, qui sont les principaux partenaires commerciaux de l’Afrique du sud, soient concentrés sur leur croissance intérieure et sur la réduction de leurs dépenses de manière à éviter la contagion de la crise de la dette. L’Italie par exemple a atteint une dette équivalente à 121% de son Produit Intérieur Brut (PIB) et il est estimé qu’il aura besoin de rouler en excès d’environ 270 milliards d’euros en 2012. Ainsi si l’Europe n’arrive pas à gérer cette situation d’endettement, il est possible que la monnaie sud-africaine subisse de plein fouet une dépréciation. La volatilité du Rand et divers autres facteurs sur les marchés risquent d’entrainer un effet paralysant sur le taux d’inflation du pays avec de lourdes répercussions sur les prix des denrées de première nécessité. Les autorités de la Reserve Bank d’Afrique du sud s’attendent d’ailleurs à un taux d’inflation de 7,5% à la fin de l’année 2012.
Ceci pourrait leur forcer à relever les taux d’intérêt et à maintenir les dépenses sous contrôles. Les exportations nettes sont considérées comme le plus grand frein à l’émulation de l’Afrique du sud en 2012 avec un poids très considérable sur le taux de croissance de 2,5% du Produit Intérieur Brut (PIB)