Si dans son ensemble le continent africain est plutôt bien arrosé par les pluies, la répartition de ces précipitations est plutôt inégale, dans le temps comme dans l’espace. Les pays de l’Afrique Centrale bénéficient de beaucoup de pluies, mais une grande partie de ces pays est occupée par une forêt dense, la forêt équatoriale, qui ne se prête pas à la pratique de l’agriculture. Les autres régions possédant plus de terres arables sont moins arrosées. L’irrigation s’impose alors pour rétablir un certain équilibre.L’irrigation consiste à approvisionner les cultures en eau par des moyens artificiels dans le but de permettre l’agriculture dans les régions désertiques ou semi-désertiques. En assurant une indépendance vis-à-vis des précipitations naturelles, elle garantit une plus grande stabilité de la production. Les pays d’Afrique de l’ouest, en particulier ceux de la région du Sahel, se sont engagés à développer la petite irrigation : 50 000 producteurs du nord du Burkina-Faso en sont bénéficiaires.
Les organisations internationales financent également d’autres projets en Afrique de l’Ouest, au Tchad, au Mali. En Ethiopie, un projet d’irrigation et de drainage vise à augmenter la production agricole irriguée. A terme, quelque 20 000 hectares seront mis en valeur grâce à des systèmes de captage des eaux souterraines et de surface. Le potentiel d’irrigation sera de 80 000 hectares. Et 12 600 ménages sont concernés par ce projet. Le projet d’irrigation et de drainage en Ethiopie est le premier de plusieurs investissements en préparation dans le bassin du Nil, pour un montant total qui devrait dépasser les 700 millions de dollars.