Victime depuis quelques jours de la décision du Nigeria de fermer sa frontière à la suite des attaques meurtrières perpétrées par la secte Boko Haram fin 2011, le Cameroun se retrouve confronté à un potentiel problème de hausse des prix des denrées alimentaires dans les localités transfrontalières. Ainsi pour des mesures palliatives, les autorités ont décidé d’instituer dans ces localités, des caravanes mobiles de ventes promotionnelles dès ce vendredi. Comme l’a souligné un responsable du ministère du Commerce, « Ce que nous craignons par-dessus tout, ça porte sur les événements au Nigeria », l’instabilité régnant au Nigéria mets à mal l’économie camerounaise. En effet malgré la réunion organisée par le Chef de ce département ministériel, avec les opérateurs économiques camerounais sur les mesures préventives à élaborer contre la spéculation, la crainte de l’inflation des prix est toujours présente. Cette flambée des prix des denrées alimentaires sera essentiellement due à la suppression des subventions des prix de l’essence au Nigéria, ce qui risque de « déteindre sur les prix des mêmes produits au Cameroun ». En outre les autorités camerounaises redoutent que le Nigeria ne commence à aspirer les ressources actuelles du Cameroun, ce qui augmentera le risque de la spéculation et la rendre d’autant plus difficile à maîtriser. Heureusement que le Cameroun regorge de « réserves suffisantes pour pouvoir alimenter l’ensemble du marché » national, a indiqué le ministre du Commerce Mbarga Atangana.
Mais pendant combien de temps la production locale serait-elle suffisante ? Si la situation perdure du côté du Nigéria, les retombées sur le Cameroun risquent d’être importantes.