Les économistes malawites ont décidé de presser leur gouvernement afin qu’il adopte le schéma du Fonds Monétaire International (FMI) pour la sortie de crise que traverse le pays depuis plusieurs mois. Ces experts estiment qu’il n’y a pas de gain politique ou de capital pour le pays à s’engager sur la voie d’isolement économique. Max Honde, qui a travaillé pendant longtemps comme vice-président d’une banque au Malawi a affirmé que les difficultés économiques du Malawi sont largement le résultat du manque de soutien budgétaire et de l’indisponibilité des réserves de change découlant des politiques nationales. Le Fonds Monétaire International (FMI) pousse pourtant le Malawi à la libération du taux de change, à l’acheminement des produits « Forex » par l’intermédiaire les banques commerciales et à la révision du budget national afin de refléter les réalités du terrain et de réactiver le marché formel. Cependant, les autorités malawites s’entêtent à surévaluer leur taux de change et à poursuivre leur propre orientation économique et monétaire. Pourtant l’institution financière internationale n’est motivée que par le souci de voir l’économie malawite corrigée. Cette attitude du gouvernement contribue à pérenniser la situation de crise au sein du territoire national. Actuellement, la monnaie étrangère a disparu du système formel et circule dans le marché noir entrainant ainsi des pertes pour le système financier des banques, des bureaux de change et des institutions financières nationales. Face à cette situation, les économistes du pays ont décidé d’aider le gouvernement à trouver un terrain d’entente avec le FMI et les bailleurs de fonds étrangers.
L’économie malawite ne pourra atteindre une croissance durable que si le secteur privé est réhabilité comme le principal acteur du système financier avec l’appui d’un marché dynamique formel.