A l’occasion de la cérémonie des échanges de vœux, les opérateurs économiques ont réclamé des mesures concrètes et immédiates au président Andry Rajoelina pour relancer l’économie. Le président de l’union des opérateurs malgaches qui s’était fait pour l’occasion, le porte-parole de sa structure, a exigé du chef de l’Etat des mesures à très court terme pour accompagner la légère reprise constatée en 2011. Les entreprises du secteur privé ont suggéré la mise en place d’une feuille de route pour résoudre les problèmes auxquels les opérateurs sont confrontés. L’Etat doit arriver à régler au plus vite les problèmes de délestage et payer ses arriérés vis-à-vis des entreprises du secteur privé. Les dettes de l’Etat envers le secteur privé sont énormes et concernent plusieurs secteurs, principalement le Bâtiment et les entreprises franches. Pour cette dernière l’endettement a été estimé à près de 3 millions de dollars. Cet endettement provient en réalité du non-remboursement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Le retard dans le remboursement de la TVA par l’Etat n’est pas une nouveauté. Il est même devenu depuis le début de la crise très important. Outre le paiement des arriérés envers le secteur privé, d’autres mesures ont également été avancées dans le court terme. Il s’agit, entre autres de la résolution des problèmes liées au transport aérien, ainsi que l’élaboration d’un programme de libéralisation des prix des produits pétroliers après négociation avec les opérateurs du secteur.
Répondant à ses invités, le président de la République a promis de résoudre les problèmes de délestage et de doter Air Madagascar d’une nouvelle flotte. Le développement des entreprises privées constitue un axe transversal fondamental pour le développement du Madagascar qui a pour principal atout une abondance de matières premières et de potentialités biologiques.