L’Aide Publique au Développement est une aide financière des pays industrialisés aux pays pauvres, notamment aux pays d’Afrique subsaharienne. En principe, les pays développés doivent consacrer 0.7% de leur revenu national brut à l’APD (Aide Publique au Développement).
Malgré la crise, cette aide a augmenté de 35% entre 2004 et 2010, même si cette augmentation est inférieure à celle promise : les pays subsahariens n’ont reçu que 12 milliards de dollars supplémentaires sur les 25 qui leur étaient promis.
En dépit de cette aide financière non négligeable, la majorité des pays subsahariens sont toujours emmêlés dans des cycles de corruption, de maladies, de pauvreté et de dépendance. Paradoxalement, entre 1970 et 1998, alors que l’Aide Publique au Développement était à son maximum, le taux de pauvreté est lui passé de 11% à 66%. Certains analystes n’hésitent pas à comparer les effets des prêts dans des conditions très favorables et des subventions à ceux de la possession de ressources naturelles précieuses : ils encourageraient la corruption et seraient source de conflits tout en décourageant la libre entreprise.
Il faudrait trouver un compromis entre les discours trop compassionnels selon lesquels les aides comme l’ADP constituent le seul décollage économique possible pour les pays pauvres et ceux qui les rejettent complètement. Ce compromis devrait se concrétiser par une nouvelle politique de gestion de cette aide, par exemple en investissant dans les infrastructures, en développant les exportations des produits alimentaires et en encourageant les intermédiaires financiers et la micro finance.