Le Conseil européen a donné son feu vert pour le renouvellement de l’accord de pêche entre le Mozambique et l’Union Européenne, qui a expiré le 31 décembre dernier. D’une durée de trois ans, le nouvel accord de pêche fixe les quotas de prises de poissons dans les eaux territoriales mozambicaines à 8 000 tonnes par an, contre 10 000 tonnes dans le protocole précédent, en raison de la baisse de la pêche dans l’océan indien à cause de la piraterie maritime. Dans le cadre de ce nouvel accord de pêche, le Mozambique bénéficiera d’une compensation financière de 2,94 millions d’euros, soit 980 000 euros par an. En contrepartie, l’Union Européenne permettra 38 bateaux espagnols, 7 navires portugais, un bateau britannique et 28 navires français de pratiquer la pêche au large de ce pays d’Afrique australe. Par ailleurs le World Wide Fund (WWF), une organisation non gouvernementale internationale de protection de la nature et de l’environnement fortement impliquée dans le développement durable, s’alarme que les européens naviguent dans toutes les eaux ou presque pour exploiter de nouvelles zones de pêche. En effet cette attitude ouvre de perspectives potentiellement néfastes pour les écosystèmes des eaux concernées.
En outre quant aux « changements de pavillons » des navires européens pour permettre un contournement des règles continentaux au Mozambique et dans d’autres pays de la région, ils sont monnaies courantes. A travers ces observations, l’Union européenne doit trouver une occasion unique de recadrer la politique des pêches qui a favorisé l’épanouissement de nombreuses pratiques non durables. Il est donc capital que tous les Etats fixent les mêmes règles et garantissent les mêmes principes de durabilité que ceux en vigueur dans les eaux européennes.