Le parc automobile sénégalais connait depuis peu un développement remarquable. Constitué initialement que de voitures importées, il s’est ouvert aux véhicules montés dans le pays.
Dans le segment minibus pour le transport en commun, un partenariat entre la firme indienne Tata Motors et la société sénégalaise Senbus Industrie a permis de livrer de 2005 à 2008 505 minibus. Tata Motors apportait les composants du véhicule et Senbus se chargeait du montage. Tata Motors assurait également la formation du personnel de Senbus sur la technique de montage. Les chinois devraient prendre le relais des indiens dont le contrat a expiré. Un financement d’un peu plus de 11 milliards de francs CFA est prévu pour un objectif à terme de 6 000 véhicules.
Un partenariat avec la firme iranienne Khodro a permis quant à lui la création de l’usine de Thiès pour le montage de voitures pour des particuliers : toutes les pièces sont importées et les voitures sont assemblées par des sénégalais sous la direction d’ingénieurs iraniens. A terme, cette usine devrait employer 500 personnes pour une production de 10 000 voitures.
Le marché de l’automobile sénégalais est en pleine expansion : il connait une croissance de 20% par an depuis 5 ans environ. De plus de 3 000 véhicules vendus en 2004, tous concessionnaires confondus, le chiffre est passé à quelque 8 000 unités fin 2008. Cette expansion se constate dans toutes les gammes de véhicules et elle a aussi diversifié les marques de voitures. Mais, pour protéger cette industrie naissante, un certain protectionnisme est nécessaire en limitant le nombre de véhicules importés, comme cela s’est fait partout dans le monde.