Fitch Rating a rétrogradé la notation des perspectives namibiennes de crédit de positive à stable, à cause de l’impact d’un plan d’augmentation des dépenses sur la dette publique du pays. En effet le programme du gouvernement de cette année prévoit une augmentation de près de 33% du PIB d’ici 2013/2014. L’agence de notation avait pourtant salué il y a quelques jours la santé économique de la Namibie en raison de sa résistance face à la crise économique mondiale et de solides perspectives pour le secteur minier. Cette dernière notation de l’agence Fitch prend en compte une vision beaucoup plus prudente sur l’expansion de la capacité du pays d’extraire l’uranium. Compte tenu de l’ouverture du pays au commerce mondial, avec des exportations représentant 45% du PIB, le ralentissement de la croissance attendu des pays développés entrainerait certainement des risques de baisse des perspectives de la croissance du pays. En dépit du fait que l’expansion budgétaire continue de soutenir la croissance namibienne, l’Agence Fitch s’attend à un ralentissement de la croissance du PIB à 4% jusqu’en 2013. Une révision de la note actuelle pourrait cependant être effective par le développement substantiel dans les mines d’uranium. L’essor de la branche pourrait selon l’agence Fitch augmenter considérablement les recettes du compte courant et les recettes fiscales. Toutefois, étant donné l’augmentation prévue de la dette publique nette et l’absence d’un plan crédible de rigueur, on pourrait assister à une nouvelle pression à la baisse sur la notation. *
La croissance namibienne compte toutefois sur les industries manufacturières pour renverser la tendance et reprendre sa note positive. L’investissement fixe devrait par ailleurs être le moteur de cette année avec une contribution de plus de 1% à la croissance.