Une production record de 20.501 tonnes, telle est la performance réalisée par la Société Sucrière du Moso (SOSUMO) du Burundi en 2011. Une production qui est quand même une première dans l’histoire de cette société depuis sa création en 1988, a déclaré Audace Bukuru, l’administrateur directeur général de la société. Une telle performance a permis à la société mais notamment à ses nouveaux dirigeants de s’acquitter la même année de toutes les dettes contractées par leurs prédécesseurs qui s’élevaient tout de même à 10 milliards de Francs burundais (plus de 7 millions de dollars). En outre les nouvelles finances de la société leur ont permis de solder les différents impayés équivalant à 36 milliards de FBU (plus de 26 millions de dollars), dont 20 milliards (plus de 14 millions de dollars) à l’Etat du Burundi. Mais les dirigeants ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers, puisque les actionnaires de SOSUMO que sont l’Etat du Burundi, la BRARUDI (Brasserie et Limonaderies du Burundi) et l’Ecobank envisage déjà un projet d’extension de l’usine. En effet ils ont pris l’initiative d’étendre la société quelques 3.000 hectares qui ne sont pas exploités et de réhabiliter l’outil de production pour dépasser la capacité actuelle de la Société qui est de 21.000 tonnes de sucre par an et ainsi atteindre 35.000 tonnes par an.
L’objectif principal de ce projet, bien que mobilisant des fonds énormes, 50 millions d’euros, est d’augmenter la capacité de production de la société afin de lui permettre d’exporter ses produits vers les pays limitrophes. Employant par ailleurs plus de 6.000 personnes en période de campagne, la SOSUMO représente un poids lourd au sein du tissu économique burundais.