La sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité et à l’accès à la nourriture en quantité et en qualité suffisantes. Etant un pays sahélien, le Niger est régulièrement frappé par des crises alimentaires. Le pays a connu une grave crise alimentaire en 2004-2005. Cette situation a poussé le pays à se doter cette année d’une Haute Autorité à la Sécurité Alimentaire (HASA).
Dépendant directement du Chef de l’Etat, la HASA coordonnera toutes les structures qui interviennent dans le domaine de la sécurité alimentaire. Les missions générales de cette nouvelle institution seront l’orientation, l’animation, la coordination et l’assurance du suivi et de l’évaluation des actions de la sécurité alimentaire. Notamment l’aide alimentaire d’urgence, un plan de répartition et une planification des opérations de distribution de vivres dans les régions identifiées vulnérables. La HASA pourra ainsi fixer les orientations stratégiques sectorielles en matière de sécurité alimentaire.
Une première enquête réalisée en décembre 2009 révélait que 7.8 millions de personnes étaient menacées par la famine. Et du 7 au 27 avril 2010, une enquête lancée par le gouvernement de transition sur la vulnérabilité alimentaire dans les ménages en milieux urbain et rural et publiée le 21 mai révélait que 7.2 millions de personnes, soit 22.2% de la population nigérienne, étaient en situation d’insécurité alimentaire dans le pays. Et 2.7 millions de ces personnes seraient en situation d’insécurité alimentaire aiguë.
Par l’institution de l’HASA, le gouvernement veut protéger les paysans d’une possible crise alimentaire. En effet, dans quatre des huit régions du pays, la campagne agricole a été déficitaire : de 4 625 540 tonnes en 2008, elle est passée à 3 575 315 tonnes en 2009.