La première puissance du continent veut faire de l’investissement public et privé, la solution aux défis de la pauvreté, de l’inégalité et surtout du chômage. En effet, en Afrique du sud 25% des adultes sont officiellement au chômage, et c’est les noirs, les femmes et les jeunes qui souffrent le plus de ce fléau. Pour relancer la croissance économique et faire face à ces défis, le gouvernement a annoncé un plan de plus de 30 milliards de dollars US dont les deux tiers seront alloués à des projets ferroviaires et le reste à des projets portuaires. Ceci permettrait de favoriser l’activité minière (la première richesse du pays) et de stimuler les exportations en créant d’une part, des tronçons de transports entre les régions industrielles et minières et d’autre part, en augmentant les capacités portuaires. L’Afrique du sud encourage également les sociétés minières à traiter les minerais bruts extraits avant leur exportation afin d’accroître la valeur ajoutée et de créer des emplois. Par ailleurs le gouvernement n’envisage pas de nationalisation le secteur minier que réclame l’aile dure de l’ANC, parti au pouvoir. Ainsi pour créer plus d’emplois et réduire la pauvreté, les responsables sud-africains comptent développer les infrastructures et maintenir le secteur minier compétitif au niveau mondial. Par ailleurs le président Zuma a lancé un appel à l’investissement du secteur privé afin qu’il rejoigne le pouvoir public dans cet effort de redynamisation de l’économie.
L’Afrique du sud a tout de même enregistré un excédent d’environ 604 millions de dollars US à la fin de l’année passée. Ce surplus, occasionné par une diminution de 24% des importations du pays, est peut-être le signe d’un nouveau départ pour le pays de Mandela.