Le gouvernement angolais va lancer cette année la seconde phase du programme national de privatisation, qui a entrainé dans les années précédentes la rentabilisation de certaines entreprises. En effet les autorités locales avaient déjà initié une première phase du développement du secteur privé afin de réduire la portée du secteur publique et d’accroître la responsabilité financière et l’autonomie des entreprises qui restent sous la propriété d’Etat. Le ministre de l’économie Abraao Gourgel a cependant déploré le fait que la politique de privatisation amorcée par son ministère n’ait pas atteint tous ses objectifs. Les principales contraintes à la reforme des entreprises et au processus de privatisation sont l’environnement des affaires défavorable, le manque d’expérience des entrepreneurs nationaux et l’endettement de la plupart des entreprises publiques. A cet effet le programme de privatisation doit être effectué suivant un processus graduel, étalé sur plusieurs années. Malgré les lacunes observées jusque là, les préparatifs pour un nouveau programme de privatisation cette année et celles qui vont suivre vont bon train. Par ailleurs le ministre Gourgel a rassuré que la privatisation totale ou partielle des entreprises dans domaines de la pêche, l’agriculture, l’industrie, le commerce, le transport, les mines et le pétrole se déroulera dans le cadre de la stratégie de réorganisation de l’économie angolaise. Pour coordonner ce programme, le gouvernement a mis en place un secrétariat technique et, plus récemment, un organisme interministériel.
Ces organismes devraient élaborer un inventaire des entreprises et une préparation juridique de restructuration. Cette politique de privatisation, qui a déjà conduit à la vente de nombreuses entreprises, va pouvoir évoluer dans les prochains jours. Le gouvernement a dans cette optique révisé la législation sur l’investissement étranger afin de mettre en place des procédures beaucoup plus simplifiées.