Les négociations entre les deux parties se seront étendues sur un an. En effet, la Guinée Bissau et l’Union Européenne viennent de trouver un terrain d’entente en vue du renouvellement du contrat de pêche qui les lie. Cette nouvelle a été annoncée par le moyen d’un communiqué commun. Comme il s’agit d’une nouvelle convention, la Guinée Bissau a pu décrocher une compensation financière contre le droit de pêche octroyé à l’Europe. Ainsi, chaque année, le Vieux Continent versera l’enveloppe de 9,2 millions d’euros (12,3 millions de dollars américains) aux autorités de Bissau et ce, pendant une durée de trois ans. Ce qui est légèrement mieux pour la partie ouest-africaine que sous l’ancien régime contractuel. La Guinée Bissau recevait alors 7,5 millions d’euros (10 millions de dollars américains) de la part de l’Union Européenne. Normalement, Bissau souhaitait gagner un peu plus à l’occasion du renouvellement de l’engagement. Mais, l’Europe a campé sur sa position, évoquant les risques de piraterie et de pêche illégale auxquels ses pêcheurs pourraient faire face sur les côtes bissau-guinéennes. En outre, la Guinée Bissau ne contrôle pas son littoral. Un argument de plus pour la partie européenne, qui devra investir dans l’un ou l’autre de ces aspects.
A partir du mois de juin prochain, date à laquelle le nouveau contrat entrera fort probablement en vigueur, les pêcheurs européens pourront attraper poissons, crevettes, poulpes, … en toute liberté. Quant à la Guinée Bissau, elle entend consacrer, chaque année, 3 millions d’euros (4 millions de dollars américains) des sommes engrangées par la pêche pour la développer localement. Pour ce faire, un comité de gestion des ressources halieutiques va bientôt voir le jour.