La nationalisation des mines tant réclamée par la branche dure de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du sud, pourrait définitivement être jetée aux oubliettes par l’administration du président Zuma. En marge d’un petit déjeuner avec les hommes d’affaires, le président sud-africain a affirmé que la nationalisation n’est pas la politique que prône son gouvernement et qu’il ne l’appliquerait pas. Cette philosophie a été soulevée et soutenue par le leader de la jeunesse du parti au pouvoir Julius Malema avec l’appui des certains cadres du parti. Plusieurs conseillers et ministres ont multiplié ces derniers temps des mises au point avec les investisseurs du secteur minier (qui paniquaient déjà) afin de les rassurer. Cette branche économique très stratégique emploie près d’un million de personnes et représente près de 20% du Produit Intérieur Brut (PIB). C’est ce qui justifie le fait que le gouvernement tient à la création d’un secteur minier compétitif et à la promotion de cette industrie en vue de réaliser une croissance industrielle. Selon le ministre sud-africain Trevor Manuel, une étude a prouvé que « nationaliser les mines » serait une mauvaise stratégie et contre-productive pour la modernisation du pays. En plus exproprier les groupes miniers sans une réelle compensation serait à la limite de la loi. Ainsi, si le gouvernement persiste à mener cette politique, il serait contraint de payer des indemnités qui pourraient lui servir à améliorer les conditions des travailleurs.
Toutefois, l’insistance de Malema a poussé les autorités à lancer une étude afin de déterminer les moyens d’augmenter les revenus que l’Etat pourrait tirer des richesses du sous-sol. Ceci devrait conduire à l’adoption des conclusions, qui excluent toute nationalisation des mines sud-africaines, mais garantissent une hausse de la fiscalité qui leur est appliquée.