L’Agence Moody’s vient d’abaisser la note de cinq banques sud-africaines à cause de la multiplicité des projets du gouvernement empêchant ainsi les autorités monétaires de renflouer les banques en cas de crise. Parmi ces banques on trouve la très célèbre Standard bank, l’Absa Bank, la FirstRand , la Nedbank et l’Investec Bank. Moody’s justifie également son action par le niveau élevé de l’endettement et le déficit budgétaire qui empêchent la banque centrale de faire face aux chocs économiques. D’ailleurs, il y a quelques mois les agences de notation internationales avaient rétrogradé la note souveraine de l’Afrique du sud suite à un chômage imposant et un environnement politique incertain. L’agence de notation pense que l’incertitude politique actuelle , avec la branche dure du parti au pouvoir, pourrait s’exacerber au cours des années à venir et que la dette du pays pourrait être déclassée si le gouvernement ne règle pas une bonne fois pour toute la question du chômage. La publication de ce dernier rapport de Moody’s sur les perspectives économiques en Afrique du sud a causé une levée de boucliers parmi les analystes du trésor public. Les autorités monétaires sud-africaines affirment que la position de l’agence de notation est non seulement prématurée mais également alarmiste.
Pourtant Moody’s avait averti en novembre qu’il examinera à la loupe les banques sud-africaines et la capacité de la banque centrale à les soutenir en cas de crise. Ils pensent que les autorités sud-africaines n’ont pas pris en compte ses recommandations ou plutôt que la crise a eu raison de leur bonne volonté. Toutefois la croissance du pays s’est légèrement améliorée en ce début d’année à cause en grande partie de la hausse de la collecte des recettes fiscales par rapport aux prévisions.