Au Burundi, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a encore quelques semaines, le pays avait lancé des projets en électricité et notamment avait aussi adopté un code pour la gestion optimale de l’eau. Tout portait à croire que le pays maîtrisait parfaitement les aléas de ces secteurs énergétiques. Malheureusement tel n’est pas le cas, puisque le pays subit actuellement des avertissements de manifestations contre les prix de l’eau et de l’électricité qui n’arrêtent de grimper. En effet les principales centrales syndicales et des organisations de la société civile du Burundi menacent de manifester dans les prochains jours contre une hausse de 50% sur les tarifs de l’eau et de l’électricité. Une augmentation de prix que les consommateurs ne comprennent pas forcément et demandent aux autorités de vite intervenir afin de stabiliser les prix. En septembre dernier par exemple l’envolée des tarifs était déjà préoccupante. Ainsi l’eau et l’électricité avaient connu des hausses respectives de 101,5 % et 142,1%. Ce mouvement de protestation sera mené par de nombreuses organisations locales qui représentent pour la plupart des consommateurs.
Au nombre des initiateurs de la marche prévue d’ici à une semaine il y a la Confédération des syndicats du Burundi (COSYBU), la Centrale syndicale du Burundi (CSB), l’Association des consommateurs du Burundi (ABUCO) mais également l’Observatoire de la lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME). Les autorités burundaises se doivent de vite réagir au risque de voir cette situation dégénérée.