Suite à une sévère crise de liquidité au Malawi, une mission de la banque mondiale vient d’arriver pour discuter avec les autorités nationales dans le but d’y trouver une solution appropriée. La pénurie chronique de réserve de change empêcherait en effet le pays de s’approvisionner correctement en carburant. Les institutions de Bretton Woods qui sont les principaux donateurs du Malawi réitèrent leur souhait de voir ce petit pays d’Afrique australe, dévaluer sa monnaie de 40%. Ils estiment que le taux officiel de change est surévalué par rapport à la réalité. En outre, les apports d’aide réduits et un marché de tabac exceptionnellement en crise ont aggravé la pénurie des devises étrangères. Le Fonds Monétaire International a pour sa part suggéré aux responsables malawites, une libéralisation du régime économique actuel et une réduction de la surliquidité. Par ailleurs le président Mutharika s’oppose vivement à la proposition de la banque mondiale qui prêche une dévaluation pour résoudre le manque en devises étrangères. Selon lui, cette action toucherait de plein fouet les populations les plus modestes du pays. L’année passée, le Fonds Monétaire International (FMI) avait décidé de surseoir son aide au Malawi d’autant plus le gouvernement avait échoué à amortir la pénurie des réserves de change du pays. Cette pénurie a en plus été aggravée après que plusieurs bailleurs de fonds occidentaux aient emboîté le pas au FMI à la suite d’une brouille entre le président Mutharika et la communauté internationale.
Le Malawi est un des Etat les plus pauvres au monde, avec une agriculture dominée par le tabac et très dépendante des conditions climatiques. L’actuelle politique étrangère de gestion d’échange blesse non seulement les exportateurs, mais aussi la production et l’emploi du pays.