A Madagascar, la filière Or tend actuellement et petit à petit vers le formel et la légalité après que le gouvernement ait mis de l’ordre dans la tarification des frais liés à certification de ce minerai. L’augmentation de ces frais, justifié par le souci d’accroître les recettes du secteur minier, avait conduit les prestataires de cette branche à se ruer vers l’informel et le trafic d’or l’année dernière. De ce fait, les autorités ont décidé de baisser, par un arrêté ministériel, les frais de poinçonnage des bijoux et des lingots afin d’attirer les opérateurs et artisans de travailler dans la légalité et de faire bénéficier du pays de leurs rendements. Le poinçonnage est une marque apposée sur l’or et qui certifie l’origine et surtout la qualité du minerai. Un rapport du laboratoire national des mines situé dans la capitale malgache a permis de constater que les opérateurs aurifères malgaches pratiquent actuellement beaucoup plus le poinçon qu’il y a quelques jours, avant la révision de la tarification. Ceci a pu générer environ 575 000 dollars de devises et 22 500 dollars de droit, de redevances et ristournes minières. En marge de cette diminution de tarif, le ministère des mines malgache a élaboré une stratégie pour gérer et prévenir efficacement les ruées sauvages. Il a également mis en place des mesures incitatives à la déclaration de production et des activités liées à ce secteur.
Cependant le trafic de métaux précieux, particulièrement d’or reste toujours une réalité au Madagascar. D’après le ministère des Mines et Hydrocarbures, la police saisit fréquemment des individus en possession illégale d’or. L’exploitation, le transport, la collecte, la détention et la transformation de ce produit nécessitent des autorisations préalables dans cette île de l’océan indien.