L’industrie pharmaceutique intervient dans la santé publique et génère des emplois. Elle représentait un marché estimé à 195 milliards de dollars en 1991. Ce chiffre est passé à 406 milliards en 2001, dont 42% en Amérique du Nord, 27% en Europe, 13% dans le groupe Afrique, Asie et Moyen-Orient, 11% au Japon et 7% en Amérique Latine. La croissance de ce secteur par an est estimée à 10%, passant ainsi de 440 milliards d’euros en 2003 à 587 milliards d’euros en 2007.
Le marché pharmaceutique des pays de l’Afrique francophone est majoritairement approvisionné par les industriels de la pharmacie française. Le chiffre d’affaires dans les 14 pays de la zone subsaharienne francophone est compris entre 360 et 460 millions d’euros par an et le secteur privé représente environ 90% de ce montant.
60% de la population n’ont pas régulièrement accès aux médicaments essentiels. Le développement de la consommation de médicaments en Afrique passera par une meilleure maîtrise du coût des produits et une distribution beaucoup plus efficiente. Une meilleure pénétration et une meilleure répartition des médicaments pourraient être facilitées par la création sur le territoire de centrales d’achats nationales. Une autre source d’économie pourrait être la vente fractionnée des médicaments, dont le volume correspondrait à la durée exacte de traitement ou à la dose d’urgence. La production locale de médicaments n’est appropriée que si les coûts des matières premières permettent d’obtenir un prix de revient inférieur à celui des produits comparables et importés. En respectant les normes de fabrication internationales, cette production locale, pourrait, par la suite, être exportée vers les pays limitrophes.
Le principal obstacle à la création d’un marché transfrontalier et panafricain est le manque d’institutions supranationales et régulatrices des produits de santé à visée humaine et animale.