Le gouvernement tchadien a officiellement lancé la semaine dernière le circuit de vente du ciment fabriqué localement, mais les consommateurs ont jugé le circuit trop long, pénible et trop contraignant. Sans oublier que la quantité produite par la cimenterie locale est loin de satisfaire la demande nationale. Paradoxalement pour acheter le ciment importé du Nigeria ou du Cameroun, il suffit que le consommateur tchadien se rende à la quincaillerie d’à côté et débourse 12.000 FCFA (24,5 dollars) pour le sac de 50 kg. Quant au ciment fabriqué à Baoré (Tchad) il est vendu à 6.500 FCFA (12 dollars) le sac de 50 kg, mais le circuit est plus long. En effet le client doit d’abords se rendre au siège de la Société nationale de ciment (SONACIM), où lui sera remis un bordereau d’achat dont il s’acquittera du montant indiqué au guichet de la « Commercial bank ». Avec le nouveau bordereau de paiement et la facture, il obtiendra à la direction commerciale un bordereau de livraison définitif. Finalement et avec ce dernier document, il se présente à un des dépôts de la cimenterie pour retirer le nombre de sacs achetés.
Mais pour le Premier ministre « la lenteur que les consommateurs constateront avec le système actuel de vente, instauré pour sécuriser la destination sociale du ciment, s’améliorera progressivement ». Ce processus devra tout même être optimisé au risque de voir les consommateurs se désintéresser et être découragés par la complexité de ce dernier.