La filière du maïs en Afrique du Sud semble avoir une particularité : ce pays exporte abondamment les graines jaunes alors que, des fois, les autochtones en manquent. Un paradoxe qui profite, entre autres, au Mexique. Pour vendre son maïs, l’Afrique du Sud n’a pas peur de s’engager dans l’international. Cela marche en direction du Mexique. Ce pays apprécie la céréale produite en Afrique du Sud : il vient d’en importer, tout récemment, 400 000 tonnes. Une manne car le pays américain a connu un déficit céréalier cette année. Quant aux chiffres globaux, la South African Grain Information Service (SAGIS), structure qui gère cette filière céréalière en Afrique du Sud, a révélé qu’un total de 2,385 millions de tonnes de maïs a été exporté en fin février. Un chiffre important qui pourrait jouer des tours à Prétoria. En effet, il est déjà arrivé à l’Afrique du Sud de se retrouver déficitaire en maïs malgré une production suffisante.Pour preuve, le pays avait produit 10,3 millions de tonnes de maïs lors de la campagne 2010–2011 et en consomme un maximum de 9 millions de tonnes. La marge n’est guère très large, les exportations doivent être bien surveillées. Dans le même ordre d’idée, afin d’éviter les mauvaises surprises, l’Afrique du Sud opte pour des importations du maïs.
Cette année, celles-ci pourraient atteindre la barre des 700 000 tonnes. La sécheresse s’invitant à l’actuelle campagne céréalière, la production sud-africaine pourrait considérablement baisser. Un motif supplémentaire d’importer surtout quand les exportations vers le Mexique depuis mai 2010 viennent de dépasser la barre du million de tonnes de maïs.