La République Sud-Africaine peut aujourd’hui se vanter d’abriter la seule centrale nucléaire du continent, du nom de Koeberg. Bien qu’ayant pris du temps à convaincre les autorités de son bien-fondé, celle-ci est devenue un tremplin pour d’autres projets similaires. Actuellement, l’Afrique du Sud a de grands projets dans le nucléaire. Si tout va comme prévu, le pays devrait s’équiper de six nouvelles centrales d’ici 2030. Selon certaines indiscrétions, le gouvernement va bientôt lancer un appel d’offres chiffré à 135 milliards de dollars américains à cet effet. Mais, cet avenir tout tracé pour l’énergie atomique au pays de Mandela trouve son origine à Koeberg. Construite à partir de 1976, cette centrale peut être considérée à juste titre comme le précurseur de tout projet dans le nucléaire civil. Par extrapolation, étant la seule d’Afrique, Koeberg a le droit de revendiquer le même titre à l’échelle continentale. D’ailleurs, cette casquette n’a pas été aisée à porter. Ce projet naquit d’un accord entre l’Afrique du Sud ségrégationniste et la France, ce qui était déjà décrié à l’époque. La centrale vient se loger au Cap, base arrière blanche. Malgré tout, les deux réacteurs tournaient déjà en 1985. Aujourd’hui, ils produisent 900 MW chacun, ce qui couvre 6 % des besoins énergétiques du pays. Présentement, la centrale de Koeberg figure parmi les joyaux de l’Afrique du Sud. En dehors de l’énergie, elle contribue activement à l’économie du pays. Ce, notamment, en pourvoyant de l’emploi, même, à des bacheliers. Son effectif compte environs 1200 personnes. Koeberg a montré la voie au nucléaire sud-africain. Le pays qui consomme la moitié de l’électricité produite en Afrique.