La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) serait dans l’impasse avec un statuquo inquiétant, d’après des sources proches du président de la commission Antoine Ntsimi qui a été interdit de séjour en Centrafrique, pays de siège. Mais aujourd’hui en plus d’avoir un président errant, le bilan des activités de la CEMAC est loin d’être satisfaisant. En effet les grands chantiers annoncés depuis plus de deux ans n’ont guère avancé et ne semblent même pas l’être dans un futur proche. On en veut pour preuve, la compagnie régionale Air Cemac qui selon les prévisions devrait décoller avant l’été 2010, avec l’appui technique de South African Airways (SAA). Pour le moment dans les ciels de l’Afrique centrale, toujours pas de traces d’avions. De plus l’organisation régionale a rompu son contrat avec la SAA mais l’optimisme semble toujours de mise au sein de la CEMAC puisque le vice président se veut rassurant en déclarant : « Une solution alternative est en négociation ». Ajouté à tout ceci un projet qui sommeil depuis près de dix ans dans les placards est celui du passeport unique. Il devait être progressivement adopté à partir du 1er avril 2010. Mais ce n’est qu’en juillet 2011 que les derniers détails ont été arrêtés (armoiries, codes couleurs, passeports diplomatiques…), et des spécimens seraient disponibles au Cameroun, au Gabon et en Guinée équatoriale uniquement.
Par ailleurs l’ambitieux projet du rapprochement des Bourses de Libreville et de Douala, qui devait être réalisé début 2011, stagne aussi. Pour booster le dossier la Banque africaine de développement (BAD) a d’ailleurs décaissé 1,5 million d’euros. Et enfin, le programme « CEMAC 2025 : vers une économie régionale intégrée et émergente », a encore du mal à émerger.