Une ONG angolaise, dénommée « Justice, Paix et Démocratie », vient de peindre un tableau sur la corruption en Angola. C’est étonnant du fait que le pays lutte contre ce fléau. Le président de la République, Eduardo Dos Santos, avait même lancé un slogan célèbre en 2009 : « la tolérance zéro face à la corruption ». A la suite de cette déclaration, une loi sur la probité publique a été votée et des mesures allant dans ce sens, adoptées. Hélas, ce mal continue de sévir. L’organisation a fustigé le népotisme qui règne dans la société angolaise. Les administrations publiques font partie des accusés. Le rapport de l’ONG pointe du doigt des pratiques courantes comme l’usage du Trésor Public par des particuliers, des bakchichs glissés pour avoir tel ou tel autre service ou des promotions professionnelles dues à des relations extra-professionnelles. Le président de Justice, Paix et Démocratie affirme avoir identifié ces pratiques comme étant très fréquentes au sein de l’administration publique. Il va même jusqu’à dire que beaucoup d’entre ces pratiques y sont même institutionnalisées.
L’étude, qui a été publiée après un an d’enquête, a traité les causes de l’échec des politiques anti-corruption. Il y a beaucoup de facteurs : des points de jonction entre les pouvoirs économiques et politiques, la mentalité angolaise qui sacralise la solidarité familiale et une justice non indépendante. Malheureusement, l’Angola est très mal classé en matière de corruption. Selon Transparency International, ce pays occupe le 168ème rang sur 182 nations.