Xavier Luc Duval, le vice Premier ministre et ministre des Finances de l’île Maurice, s’est exprimé sur l’estimation du taux de croissance du pays lors d’une conférence. Organisée par la Stock Exchange Commission (SEC), celle-ci portait sur l’internationalisation de la Bourse de Maurice et l’exploitation des opportunités en Afrique. L’argentier du gouvernement mauricien en a profité pour réitérer l’estimation de la croissance de l’île Maurice en 2012. Cet indicateur est maintenu à 3,6 ou 3,7 %. M. Duval s’est senti obligé de le répéter parce que la Banque Mondiale avait revu le même taux de croissance à la baisse dans son récent rapport sur les perspectives économiques de Maurice pour 2012. La croissance économique y était fixée à 1,7 %. Mais, c’est dans un contexte bien précis : en cas de contraction des économies européennes. La majorité des observateurs semblait omettre ce dernier détail. D’où, il fallait le rappeler. Quand on parle de contraction des économies, on voit les traditionnels partenaires de l’île Maurice. Soit l’Europe et les Etats-Unis. Selon le ministre des finances, les récents indicateurs prouvent qu’aucun de ses partenaires n’est en crise : la croissance des USA est estimée à 1,8 % et celles du Royaume Uni, de l’Allemagne et de la France, respectivement à 0,8 %, 0,3 % et 0,2 %. L’analyse de M. Duval a aussi tenu compte de la sous-région. A ce niveau, l’Afrique du Sud, principale puissance économique régionale, prévoit une croissance de 5,5 %. Tous ces facteurs rassurent le ministre mauricien. Mais, par mesure de prudence, l’Etat a quand même prévu 233 millions USD de réserve en cas de récession.