Le marché africain commence à se densifier, grâce notamment à une croissance africaine moyenne annuelle de 5%. En 2010, 95 millions de consommateurs ont dépensé 250 milliards d’euros. Les prévisions sont de 132 millions de consommateurs pour un marché de 450 milliards d’euros en 2020. Nous devrions alors assister à l’essor des produits fabriqués en Afrique qui pourraient se lancer à la conquête du marché mondial.
Le retour de la croissance offre de nouvelles perspectives aux investisseurs locaux, renforce les marques internationales présentes depuis plusieurs décennies et attirent celles qui hésitaient à se lancer en Afrique. Pour illustrer cela, dans le domaine de la grande distribution, le projet d’acquisition du sud-africain Massmart par le leader mondial, l’américain Walmart, pour 2.4 milliards d’euros.
Les multinationales vendent leurs produits de marque en moyenne trois à quatre fois plus chers que leurs équivalents de marques locales. Disposant de moyens moindres que leurs « géants » concurrents, les marques locales, dans certains cas, relèvent plus que bien le défi. En Côte d’Ivoire, alors que les marques étrangères internationales sont la référence comme partout ailleurs dans le monde, les publicités vantent surtout les gammes de produits cosmétiques fabriqués en Afrique. La Nouvelle Parfumerie Gandour par exemple répond aux critères internationaux de qualité avec une certification ISO 9001. Et depuis 2008, cette entreprise dispose d’usines en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Maroc, au Cameroun, elle réalise autour de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 30% à l’export, y compris aux Etats-Unis et en Europe.
Cela se voit dans d’autres secteurs. En Côte d’Ivoire toujours, même si des groupes qui se font un nom en dehors du continent comme SAB-Miller sont encore rares, l’agroalimentaire est un secteur très dynamique qui dispose d’une petite industrie bien implantée et de tarifs compétitifs. Il y a également le cas du plus grand groupe d’ameublement du continent, le sud-africain Steinhoff International qui désire racheter Conforama, le numéro deux européen du secteur après Ikea.