L’Afrique peut être une source de richesses fabuleuses, mais l’argent n’y reste jamais longtemps, très bientôt, il se retrouve à Londres ou à New York, ou dans un compte bancaire à Zurich. Ce qui entraîne ce changement au niveau de Beers, une entreprise mondiale de diamant, de déménager son siège social du Royaume-Uni vers le Botswana d’autant plus remarquable. Précisément à la fin de cette année, le groupe Beers de Londres sera installé avec toute sa structure sur Gaborone. Varda Shine, le directeur général de Beers Diamond Trading Company, qui gère les ventes de l’entreprise, lors d’une conférence à Gaborone indique qu’il s’agit d’un mouvement d’affaires révolutionnaire qui va changer l’histoire de l’Afrique australe. Il apportera des ventes internationales, ainsi que des fonctions d’agrégation de la chaîne d’approvisionnement au Botswana d’ici la fin de 2013 et qu’aussi ce transfert de plus de 6,5 milliards de dollars est équivalent à une année de commerce. La Beers va exécuter le plus important investissement qui n’a jamais été fait en Afrique. La société est le premier producteur mondial de diamants et de la commercialisation, ce qui représente presque la moitié du commerce mondial. Au total, la Banque mondiale estime que l’ Afrique sub-saharienne a perdu plus de 700 milliards de dollars dans la fuite des capitaux depuis 1970, une somme qui dépasse de loin la dette extérieure de la région exceptionnelle d’environ 175 milliards de dollars. C’est une expérience surveillée de près. Si le Botswana réussit, d’autres pays africains commenceront en s’appuyant sur son expérience pour convaincre les entreprises qui extraient la terre de traiter sur place pour rapporter un plus à la région.