Comme on pouvait s’y attendre, l’interdiction en 2010 des exportations des grumes, a eu un impact positif et non négligeable sur l’industrialisation de la filière bois gabonaise. Ainsi des progrès satisfaisants ont été notés dans cette filière, et l’on en veut pour preuve, sa part dans le produit intérieur brut (PIB) qui est passée de 4,5% à 8%. Néanmoins derrière cette réussite se cachent encore de nombreux problèmes et défis à affronter. Cette filière a connu une croissance étonnante, et au finish cette mesure restrictive sur les exportations de grumes aura finalement été une décision salutaire. En effet en moins de deux ans, force est de constater que le nombre des usines de transformation du bois est passé de 81 à 114, soit une croissance de 40%. En outre cette croissance a permis aussi l’augmentation des emplois directs qui ont progressé de 83%, passant de ce fait de 3812 à 6985, selon les statistiques établies par le ministère gabonais des Eaux et Forêts. En plus de tout ceci le volume de grumes entrées usine a enregistré une hausse de 30%, quant au volume de bois transformés l’on note aussi une croissance de 79% et enfin la vente à l’export des produits transformés a fait un bond de 71%. L’un des problèmes qui se pose à cette filière est lié à la gestion des capitaux qui sont aujourd’hui détenus par des ressortissants de 19 nationalités différentes venues des trois continents.
Une situation qui n’est guère à l’avantage du Gabon qui se retrouve avec seulement 23% des usines de transformations du bois. Par ailleurs le rendement matière moyen de l’ensemble des niveaux de transformation est environ de 60%, pendant que dans certains pays développés, le rendement matière pourrait atteindre 100%.