Ayant déclenchée récemment une vague de polémiques sur l’affaire des détournements effectués depuis son bureau parisien pour un montant d’environ 39 millions de dollars, et qui a entaché son image prestigieuse, la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) vient de se doter d’un nouvel outil pour renforcer son système de contrôle interne. En effet, depuis que cette affaire de détournement a éclos, l’institution bancaire régionale a donné raison aux plus sceptiques quant à la capacité de ses dirigeants en matière de gouvernance. Pour se relever d’une telle situation les décideurs de la Banque, ont lancé un programme d’amélioration de la gestion des risques et du contrôle interne. Baptisé « SirisBeac » (système d’information sur les risques de la BEAC), ce programme est en fait celui de la suite logicielle FrontGRC, développée par l’éditeur de logiciels eFront, spécialisé dans les logiciels de finance et la gestion du risque. Cet outil aura la lourde mission de rétablir la confiance due à la BEAC, en assurant la gestion des risques opérationnels et des plans de continuité d’activité, la modélisation des processus, ainsi que l’axe le plus important qui est le contrôle permanent et l’audit. Par ailleurs, il sera installé dans les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad). Toutefois la problématique de l’intégration de cet outil dans le contexte africain demeure une question qui garde « le monde financier » en haleine. L’Afrique devra faire aussi l’effort, de se débarrasser de cette image de corruption et de détournement qui caractérisent en général ses institutions des plus primaires aux plus élaborées car elle constitue un écran aux bailleurs de fonds étrangers.