Comme son nom l’indique, la Nouvelle Société Interafricaine d’Assurances (NSIA), s’est faite un nom dans ce dernier domaine. Mais, fort d’un important financement, elle veut en profiter pour se restructurer et développer son activité bancaire. La NSIA n’a plus à se présenter : grâce à une présence de plus de 15 ans en Afrique de l’Ouest et du Centre, elle s’est hissée aux sommets des établissements d’assurances. Mais, cette seule étiquette ne lui convient plus. Aussi, son PDG Jean Kacou Diagou a réussi à décrocher un financement de l’Agence Française de Développement par le biais de sa branche dédiée au privé, Proparco. A la clé, une enveloppe de 25 millions d’euros, soit 33 millions de dollars américains. Une somme au destin déjà connu : « nous allons aussi procéder à une réorganisation capitalistique. Dorénavant, le holding du groupe sera le seul détenteur de nos participations dans toutes les filiales », a décidé le patron de la NSIA. En d’autres termes, une bonne partie du prêt va renforcer le capital de la Banque Internationale pour l’Afrique Occidentale de Côte d’Ivoire (BIAO/CI), laquelle est une filiale de NSIA depuis 2006. Ce dernier établissement financier était, à son tour, actionnaire majoritaire de BIAO /Guinée, également filiale de NSIA. Aussi, la vague de changement va même atteindre les dénominations. Pourvue d’un nouveau capital en lieu et place des 10 millions de dollars américains de départ, la BIAO – Guinée est devenue la NSIA Banque Guinée. Dès que l’aval des autorités ivoiriennes sera acquis, la BIAO/ CI connaîtra la même mutation. La NSIA envisage l’acquisition d’autres banques au centre comme à l’ouest du continent noir afin d’agrandir son réseau bancaire.