Le premier ministre Zimbabwéen Morgan Tsvangirai a encouragé les investisseurs chinois à investir dans son pays dans les secteurs miniers, de l’agriculture, de la manufacture et celui des infrastructures. Cet appel du chef de gouvernement zimbabwéen s’est fait dans le cadre du forum de commerce sino-africain le mardi dernier à Beijing. Toutefois, le premier ministre a souligné que les relations économiques avec la Chine doivent se faire sur une base gagnant-gagnant qui sert l’intérêt du peuple zimbabwéen. Ce pays d’Afrique australe s’attend par ailleurs à une augmentation des recettes d’exportations des produits sollicités par le géant asiatique. En parallèle, l’office de tourisme du Zimbabwe attend environ 50 000 touristes chinois d’ici à 2015. La Chine qui compte un milliard d’habitants est en effet considérée comme troisième source du tourisme mondiale. Les investisseurs chinois se sont cependant plaints de la politique d’indigénisation appliquée par les autorités zimbabwéennes. Sur ce point, le premier ministre Tsvangirai a tenu à exprimer son désaccord et son engagement à supprimer cette règlementation. La politique d’indigénisation qui a été initiée par le président Robert Mugabe contraint les grandes entreprises étrangères à céder 51% de leurs parts à l’Etat. Il sera tout de même difficile pour le premier ministre d’enrayer cette politique d’autant plus qu’il dirige un gouvernement de coalition avec les ténors du parti au pouvoir, cher au président Mugabe. Cependant, il est souhaitable que le Zimbabwe s’efforce à mettre en place des programmes justes afin de permettre à la Chine de jouer un rôle important dans la consolidation de l’économie du pays. Les relations sino-zimbabwéennes sont solides et remontent à plus de 30 ans. L’administration de Mugabe décrit d’ailleurs le géant asiatique comme son seul partisan d’envergure au niveau international.