Le Plan de Restructuration et de Relance de l’Energie au Sénégal, communément appelé Plan Takkal, est entrain d’être abandonné. Malheureusement, il a coûté cher au pays. Depuis plus de 3 ans, le Sénégal connaît une grave crise énergétique. Afin de sortir le pays de cette impasse, l’ex-Ministre de l’Energie Karim Wade avait, dans une énième tentative, initié l’onéreux Plan Takkal en 2011. Celui-ci nécessitait un budget de près de 4 milliards de dollars américains. Aujourd’hui, le nouveau gouvernement ne fait que constater l’échec de cette politique. Pour preuve, bien que ce plan soit entré en vigueur, l’Etat devra continuer à payer 230 millions de dollars américains par an pour produire de l’énergie électrique. Le premier axe de la politique de restructuration, qui consistait au renforcement des capacités de production, n’a donc pas eu l’effet escompté. Normalement, il était prévu de louer des groupes électrogènes. Ce matériel générerait 200 MW. Dans les faits, une production électrique de 30 MW n’a pas été dépassée. En plus, certains équipements fonctionnent au gas-oil. Ce carburant s’avère peu rentable, occasionnant des charges mensuelles de 12 millions de dollars américains. L’actuelle autorité de tutelle envisage donc de suppléer au déficit et d’installer du matériel moins coûteux.
Heureusement, le Sénégal a reçu un don de 42 groupes électrogènes en provenance de la Chine. Le Ministère de l’Energie a aussi annoncé 60 MW supplémentaires. Le pays bénéficiera ainsi de 475 MW d’ici la fin de l’année.Mais, l’exécutif sénégalais ne compte pas laisser injustifiées les zones d’ombre du Plan Takkal. Raison pour laquelle, il fera l’objet d’un audit très prochainement.