La campagne cacaoyère 2011 – 2012 ne rééditera pas le record de l’an passé. Le Conseil du cacao au Ghana (COCOBOD) attribue cette contre-performance à une pluviométrie défavorable et aux fluctuations des cours mondiaux des fèves. 950 000 tonnes de cacao. C’est l’objectif de production que le COCOBOD s’était fixé pour l’actuelle campagne. Une visée certainement inspirée du record de l’an dernier, avec plus d’un million de tonnes de fèves récoltées. Malheureusement, la barre était trop haute : selon M. Tony Fofie, le Directeur du COCOBOD, la production n’excédera pas 850 000 tonnes. Pour cause, le responsable de la filière pointe du doigt les pluies. Celles-ci ont été insuffisantes cette année. En plus, les producteurs se sont laissés influencer par les cours mondiaux du cacao. Ces indicateurs étant présentement bas, les paysans ont, de leur propre gré, garder une part de leur production. Ils veulent certainement profiter d’une probable remontée des cours. Ainsi, en fin mai dernier, le COCOBOD n’avait racheté que 775 761 tonnes. Ce qui correspond à 11,3 % qu’un an avant. A cette période, la production ghanéenne s’avançait lentement mais sûrement vers un record. Curieusement, le COCOBOD s’était alors fixé le modeste objectif de 850 000 tonnes. Par ailleurs, M. Fofie a déploré un décalage de 70 000 tonnes entre les stocks de la COCOBOD et les déclarations des producteurs.
Selon ses explications, ces derniers, confrontés à la difficulté de décrocher des prêts, pourraient être tentés d’hausser les chiffres pour générer des plus-values. Comme il en va de la notoriété de la COCOBOD, vis-à-vis d’autres instances internationales, les responsables de ces fraudes pourraient se voir retirer leurs licences.