Ayant récemment séjourné à Lilongwe, une mission du Fonds Monétaire International (FMI) s’est dite favorable à octroyer une facilité élargie de crédit (FEC) au Malawi. Un financement dont l’effet dépend du feu vert de l’administration du FMI. Le Malawi attend avec impatience les 157 millions de dollars US accessibles par le biais de la FEC. Selon le calendrier de l’institution de Bretton Woods, le dossier malawite ne sera examiné qu’en juillet 2012. Un délai interminable pour un pays qui a grand besoin d’argent. Pour en gagner, la nouvelle présidente, Joyce Banda, s’est empressée de commencer les réformes dès son arrivée au pouvoir le 7 avril dernier. Elle a, par exemple, permis la dévaluation de la monnaie locale. Un dollar américain vaut 250 kwachas au lieu de 166 quelques mois auparavant. Depuis belle lurette, le FMI recommandait une telle mesure au feu président malawite Bingu wa Mutharika. En vain. Cette époque est heureusement révolue : un programme économique portant sur 3 années budgétaires (2012-2013 à 2014-2015) a été élaboré par les autorités du Malawi et la mission du FMI. Et, la FEC est censée soutenir ce plan. Néanmoins, le FMI s’est inquiété de certaines informations : en raison de l’examen mi-annuel du budget, le gouvernement du Malawi aurait haussé les recettes du Parlement. Une pratique que ne peut tolérer, en aucun cas, l’institution de Bretton Woods.
Ainsi, le FMI a émis le souhait que les chiffres des recettes mensuelles soient annoncés non seulement au ministère des Finances mais, aussi, au public.