Le secteur privé malgache commence à faire de plus en plus confiance au projet enclenché par le gouvernement pour stimuler l’économie. En effet les autorités locales consentent d’énormes efforts pour réaliser leurs revendications. Les entreprises de la branche privée avaient suggéré la mise en place d’une feuille de route pour résoudre des difficultés auxquelles elles sont confrontées. Dans cette perspective, l’exécutif malgache a déjà libéralisé le secteur du bâtiment et travaux publics qui étaient géré exclusivement par l’Etat. La création d’un comité restreint constitué des cadres du privé et du public, et chargé des résoudre des embûches du secteur privé doit être mis en place incessamment. Cependant plusieurs doléances de la part du secteur privé n’ont pas encore été résolues. Le gouvernement a encore plusieurs arriérés des travailleurs du secteur des bâtiments. Cette situation est consécutive au non remboursement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de l’Etat malgache. En outre, l’insécurité bancaire et les problèmes de rentabilité du secteur pétrolier contribue à la dégradation du climat des affaires. Le président du Syndicat Industriel de Madagascar s’inquiète d’ailleurs de l’abondance des produits informels sur le marché, réduisant de ce fait la part de marché du formel à 20%. Le groupement des entreprises s’est dit tout de même satisfait des efforts consentis par les autorités publiques pour aider le secteur privé à se développer. Cette branche indispensable pour la bonne santé économique du pays, ne pourra nullement s’en sortir toute seule.
Un dialogue entre l’Etat et ses partenaires privés s’impose donc afin d’aboutir à une véritable relance économique. De son côté le gouvernement estime que la branche privée ne doit pas se limiter à un rôle uniquement plaintif, mais doit plutôt s’engager pour revigorer l’économie.