Dans le cadre de sa politique de la diversification de la production, l’Angola a entrepris une réhabilitation du secteur caféier. Un protocole d’accord à ce titre a été signé entre le gouvernement du Vietnam (deuxième producteur mondial du Café), le gouvernement angolais et une société brésilienne de consultance. Le protocole d’accord prévoit la plantation de 100 000 caféiers au cours de dix prochaines années avec une première phase de 6 000 hectares de café de type Robusta, les trois premières années. Par ailleurs une aide de 250 millions de dollars US de la part du Brésil devrait permettre de financer l’intégralité du projet. La production angolaise pourrait à terme être exportée au Brésil où la consommation mais aussi les coûts de production ne cessent de croître. En outre, les agriculteurs angolais ont souligné la nécessité du gouvernement de stimuler leurs activités en vue de récupérer la production du café dans le pays. Ils affirment que dans le passé, le secteur du café a contribué à la construction des centres urbains en Angola. Selon eux, si l’Etat s’engage dans ce secteur, il pourrait récupérer des impôts pouvant concourir à la croissance économique. De leur côté, les autorités estiment que la relance du secteur de café passe par l’organisation de petits producteurs en associations et en coopératives. Toutefois, le gouvernement a mis en place 19 brigades techniques en vue de promouvoir des politiques de développement de production et de transformation du café. L’Angola était, il y a quelques décennies, le quatrième producteur mondial du café avec des exportations annuelles de 240 000 tonnes. Actuellement ce pays ne produit plus que 4 000 tonnes par an, largement derrière la plupart des pays africains.