L’insuffisance des infrastructures électriques au Burundi a contraint les autorités locales à adopter un programme de rationnement d’électricité afin de gérer au mieux ce déficit.En raison de conditions climatiques très peu favorables cette année pour une meilleure production d’électricité, ce programme de rationnement va refaire surface ce mercredi, à en croire l’annonce des autorités concernéesi. En effet le porte-parole de la Régie de Production et de Distribution de l’Eau et de l’Electricité (REGIDESO), Augustin Baruvura, a tenu à expliquer que « La raison essentielle qui milite en faveur de ce délestage, ce sont les conditions qui n’ont pas été clémentes pour cette année, surtout la deuxième saison des pluies ». La rivière Rwegura sur laquelle est installée la principale centrale hydroélectrique du pays, a vu son niveau actuel baissé en raison des conditions climatiques. Ainsi le niveau de la rivière se trouve aujourd’hui à 6 mètres plus bas que le niveau maximum et à 4 mètres du niveau interdit. Cette situation permet aussi de constater qu’outre le manque d’infrastructures électriques dont souffre beaucoup de pays africains, la diversité des moyens de production fait également défaut. Le pays reste donc fortement dépendant des aléas climatiques pour pouvoir honorer sa production maximale. Enfin une autre raison a été évoquée par la REGIDESO pour expliquer cette situation : « L’autorité du lac Kivu (RDC) a décidé de réduire la production de 2 centrales installées sur la rivière Rusizi (Ruzizi I et Ruzizi II) et cela en conséquence réduit nos importations de l’énergie électrique et nous avons une réduction de 3 mégawatts sur nos importations que nous avions de 11 à 12 mégawatts » a expliqué le porte parole.