Le gouvernement zimbabwéen a réclamé auprès de la communauté occidentale un allègement des sanctions économiques que subit le pays depuis 10 ans. Le premier ministre Tsvangirai a d’ailleurs affirmé au cours d’une visite en Australie que le Zimbabwe était prêt à renouer le dialogue avec la communauté internationale pour accélérer le processus d’assouplissement de ces sanctions. Les autorités australiennes ont de leur côté déclaré qu’ils ne ménageraient aucun effort pour soutenir la requête zimbabwéenne si les reformes économiques profondes sont amorcées. En Mars dernier, l’Australie avait déjà allégé certaines sanctions en retirant 82 partisans du régime Mugabe de la liste des personnes dont les avoirs sont gelés. En parallèle, l’Union Européenne s’est dit disposée à suspendre les sanctions qu’elle a imposées au Zimbabwe si ce pays acceptait d’organiser un referendum constitutionnel en vue de légitimer les prochaines échéances électorales. Par ailleurs, l’institution européenne a décidé de reprendre déjà son aide directe à la coopération et au développement. Elle a aussi promis de continuer à ajuster sa politique afin de tenir compte des progrès réalisés par la branche modérée du Zimbabwe. A travers toutes ces mesures, l’Union Européenne espère soutenir la transition politique prévue dans les accords de 2008 entre le Président Mugabe et le premier ministre Morgan Tsvangirai. Les deux personnalités ont en effet été contraintes de partager le pouvoir après une élection entachée de violence il y a 4 ans. Les sanctions contre le Zimbabwe avaient été imposées il y a une décennie suite à des atteintes à la démocratie et au respect des droits de l’homme. Elles avaient été dictées par la communauté internationale après des élections organisées dans un climat d’intimidation et d’agressions des propriétaires de terres de race blanche.