La croissance démographique et la pré-émergence économique constituent un environnement favorable pour le système bancaire dans les pays du sud du Sahara. L’énorme potentiel de bancarisation se révèle dans de nombreux pays. Au Bénin, une de ses manifestations est la généralisation des systèmes de paiement par carte bancaire.
Dans les quartiers de Cotonou, les banques se livrent une lutte acharnée pour être le plus proche possible des clients. Cette stratégie se traduit par un nombre croissant de guichets automatiques. Du coup, bon nombre d’opérations financières, allant de l’achat de médicaments dans certaines pharmacies à l’achat de carburant dans certaines stations-services s’opèrent à la carte. Un système qui présente des avantages à savoir pour la banque centrale qui émet les billets , les coûts de la circulation fiduciaire sont minimisés et il y a moins de charges liées à l’entretien des billets et des pièces ; quant pour l’usager , des garanties de sécurité pour le détenteur en cas de vol à main armée, d’incendie et les transactions commerciales sont facilitées.
Mais les efforts à fournir sont encore conséquents. Le taux de bancarisation est estimé à 3.4%, soit un guichet pour 33 325 habitants, selon les chiffres de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). A titre de comparaison, le taux de bancarisation de la France est de 99%, ceux de la Tunisie et du Maroc respectivement de 60% et de 40%.
Des mesures sont prises pour favoriser l’utilisation des systèmes de paiement modernes. Presque toutes les banques offrent la possibilité à un salarié qui gagne au moins 50 000 francs CFA par mois de disposer d’un compte bancaire à zéro franc et tout règlement d’un montant supérieur ou égal à 100 000 francs CFA se fait à partir d’un chèque.