Depuis la mise en place du système de guichet unique au port de Douala, les recettes du port suscitent encore des questions. Son arrivé devait apporter plus de sécurité et réduire les forfaitures régulièrement observées, augmentant ainsi sa capacité d’autofinancement et de recouvrement de charge. Cependant il y a une semaine encore les activités du port étaient paralysées par une grève des dockers qui réclamaient une amélioration des conditions de travail et une revalorisation de salaire. Le syndicat des acconiers du Cameroun (SYNAC) qui a initié la grève espérait l’arriver de meilleurs conditions accompagnant le guichet unique. Depuis, Un arrangement a été trouvé et les activités ont repris, cependant cet incident indique que des efforts restes encore à fournir. C’est en 1997 qu’un séminaire entre les opérateurs économiques et les autorités du pays a débouché sur le constat d’un mode opératoire très long avec des coûts surévalués sans compter les détournements y découlant. En 2000 le Guichet unique a été crée pour pallier à ces problèmes. La première difficulté fut la mise en application effective du système qui pris du temps aussi bien sur le plan technique que personnel. Malgré quelques progrès observés, le port est encore loin des objectifs que les prévisions attendaient. Les autorités du pays l’expliquent par la mise en place du processus de dématérialisation qui n’avait pas encore vu le jour. Maintenant qu’il a été lancé il faudra encore patienter pendant 3 ans pour bénéficier des aménagements complets et optimaux. Pour les employers du port et la population camerounaise, la parole du gouvernement ne suffit plus, ils attendent à voir les résultats.