Le ministre des finances zimbabwéen Tendai Biti s’est vu contraint de revoir les prévisions de croissance de cette année et de les ramener de 9,4% à 5,6% à cause de la sous-performance des secteurs clés comme l’agriculture et les mines. En parallèle, le budget national a été rectifié de 4 milliards de dollars US à 3,4 milliards de dollars US. Pourtant, les défis structurels restent nombreux. Ils comprennent la politique conjoncturelle et une dette nationale de 10,4 milliards de dollars US. Pour le ministre Tendai Biti, l’économie zimbabwéenne nécessite de vastes réformes pour relancer la croissance. Ce pays fait face à une insuffisance des infrastructures, à un manque de compétitivité et à un manque d’intégration régionale. Un forum national a été organisé à Harare pour trouver des pistes de solution susceptible de stimuler la production. Les résultats de cette réunion devraient être présentés au conseil du gouvernement et au parlement. Les autorités zimbabwéennes se baseront en effet sur les conclusions du forum pour proposer le budget national de l’année prochaine. Le Zimbabwe a un revenu annuel par habitant d’environ 320 dollars US. 37% de la population n’a pas accès à l’eau potable, 45% n’utilisent pas des installations sanitaires et plus de la moitié n’ont pas accès à l’électricité. Il est donc obligatoire de relever des défis structurels pour relancer la croissance économique et le développement. Selon les experts nationaux, si le pays continue sur ce rythme de croissance, il lui faudrait 15 ans pour rompre la chaine de pauvreté. Toutefois, l’espoir est encore permis pour ce grand pays d’Afrique australe. Le climat favorable à l’agriculture, sa situation géographique au sein de la sous-région et sa population relativement jeune demeurent des atouts pour la relance de l’économie.