Lors de la rencontre à chypre des chefs de la diplomatie européenne vendredi dernier, la question de l’aide budgétaire du vieux continent au Rwanda a été soulevée. Pour la plupart, l’heure des serments et de sanctions symboliques est révolue. Ils ont en effet estimé que l’union européenne devrait bientôt passer à des coupes directes sur l’aide budgétaire apportée à Kigali si celui-ci continue à faire la sourde oreille. Selon le ministre des affaires étrangères belges, monsieur Didier Reynders, l’action de l’union est imminente. « C’est maintenant une question de jours ou de semaines, pas de moi » a-t-il déclaré. Aux dires du chef de la diplomatie belge le gouvernement britannique, qui jusque là manifestait des réticences, est désormais acquis à l’option d’une sanction conséquente pour obliger Kigali à retirer son soutien aux rebelles du groupe M23. Aucun chiffre officiel n’a encore été retenu mais les différents acteurs étudient déjà des propositions concrètes pour passer à l’action. Par ailleurs les responsables européens ont estimé que l’aide touchant directement au bien être de la population rwandaise serait épargnée des coupes. Il s’agit principalement des aides accordes à travers les organisations non gouvernementales et les associations socio-humanitaires du pays.
Actuellement les pays de la région des grands lacs ont opté, lors du dernier sommet tenu à Kampala, pour le déploiement d’une force neutre pouvant assurer la paix. Le Rwanda devrait également envoyer des militaires pour constituer ladite force. Une chose est sure, si la situation à l’Est de la République Démocratique du Congo n’est pas vite réglée, Kigali doit s’attendre à des sanctions financières réelles.