Le Fonds Monétaire International (FMI) a conseillé au gouvernement Zimbabwéen de solliciter de l’aide pour contenir un déficit de 400 millions de dollars US dans le budget. En outre, le Zimbabwe qui prépare un référendum de sa nouvelle constitution ainsi que des élections présidentielles aura besoin de plus de liquidités. De son côté, le ministre des finances zimbabwéen a clairement fait savoir qu’il n y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat et que si rien n’est fait, le gouvernement ne serait pas à mesure de payer les augmentations de salaires de fonctionnaires, pourtant promis. Les autorités financières et monétaires justifient cette situation par un faible taux de collecte des impôts et par un manque de compétitivité. En plus, le Zimbabwe est devenu très dépendant des importations des denrées alimentaires faisant brusquement grimper la facture de ses importations. Pour l’institution de Bretton Woods, un soutien extérieur soulagerait la trésorerie zimbabwéenne de la pression qu’elle subit. Le pays de Robert Mugabe s’est d’ores et déjà tourné vers les pays de la région pour solliciter de l’aide. L’Afrique du sud et l’Angola n’ont pas tardé à réagir et ont promis de donner respectivement 100 millions et 50 millions de dollars US. Par ailleurs, le Fonds Monétaire International continue à tirer la sonnette d’alarme au sujet de la politique d’indigénisation. Cette loi qui exige aux sociétés étrangères de renoncer à 51% de leurs actions en faveur de la population locale, empêche les investissements directs étrangers de progresser dans le pays. La situation déficitaire a énormément perturbé l’économie nationale qui vient à peine de sortir d’une crise.
La croissance économique qui devrait atteindre 9% cette année a même été revue à la baisse. Le Fonds Monétaire International espère que le renflouement que le Zimbabwe obtiendra de ses voisins lui permettra de relancer la croissance.