Le Fonds monétaire internationale a rendu son rapport au sujet des consultations sur la République Démocratique du Congo. Le rapport fait état d’une croissance économique en hausse, estimée à 8,2% pour l’année prochaine, alors que 7,2% seulement sont attendus pour l’année en cours. C’est une nouvelle encourageante pour les autorités du pays qui ont promis de faire encore plus d’éffort pour les années à venir. Les points forts de Kinshasa restent la discipline du gouvernement en matière de dépenses publiques ainsi que les efforts d’assainissement des circuits financiers qui ont permis d’économiser de fortes sommes. Les efforts consentis par le pays ont abouti, en 2010, à un allègement de la dette suivant les accords du programme des PPTE, pays pauvres très endettés. Cependant le pays reste sujet aux risques de surendettement vu la volatilité du rapport de change entre la franc congolais et le dollar, sans compter le déséquilibre de la balance lié à un taux d’importation très élevé. Le conseil d’administration du FMI tire quand même la sonnette d’alarme sur la bonne gouvernance et la transparence pour ce qui est des revenus de l’industrie d’extraction minière. Le document fait également état d’une paupérisation de la masse populaire et des retards sur l’application du programme des reformes. Aussi les croissances positives sont celles qui se répercutent sur le consommateur de base, le gouvernement congolais est donc appelé à plus de vigilance dans ce sens. Pour le FMI les réformes structurelles n’ont pas été à la hauteur des attentes, voilà pourquoi le Congo fait partie des pays qui occupent les dernières positions sur le classement du Doing Business. Nonobstant quelques reformes clefs ont permis d’améliorer les indicateurs macroéconomiques. Les performances réalisé par le gouvernement Matata donne à Kinshasa la crédibilité lui permettant de bénéficier de plus de fonds pour renforcer les réserves nationales en devise.