Le président malgache Andry Rajoelina a assisté, le weekend dernier, à la cérémonie de démarrage de la production et de l’exportation du cobalt à l’usine d’Ambatovy (Est du pays). Ce projet va intégrer 500 entreprises malgaches et sous-traitants. Il permettrait de l’avis de beaucoup d’observateurs, à Madagascar de faire bonne impression auprès de la communauté financière internationale. La mine d’Ambatovy devrait exporter de produits finis, prêts pour la vente sur le marché du « London Metal Exchange ». Avec le début de cette production, Madagascar va accéder au rang des grands pays africains producteurs de cobalt. D’autre part, les actionnaires de ce projet minier ont promis d’offrir 25 millions US pour promouvoir le développement social et renforcer la lutte contre la pauvreté des populations de la région où est placé le site. Les responsables du projet prévoient également de faire bénéficier au pays des retombées économiques et financières en initiant de projets de construction d’infrastructures ; ce qui marque une nette différence avec la plupart des industries extractives du continent africain. En plus de la contribution socio-économique du projet minier, Madagascar profitera aussi de redevances et de taxes à hauteur de 100 milliards d’ariary (45,5 millions de dollars US) sur la prochaine décennie. La grande île pourrait créer à travers la production du cobalt 6000 emplois dont 2 500 seront directs auprès du projet d’Ambatovy. L’exploitation du site devrait durer près de 30 ans avec une production annuelle de 5 600 tonnes de cobalt raffinés à 99,8% selon les besoins du marché international.
Aucune exportation du minerai brut ou semi brut n’est prévu comme c’est le cas pour beaucoup d’autres projets en Afrique. Ambatovy est l’un plus grands projets extractifs de Madagascar. S’il est bien entretenu, il pourrait créer une prospérité pour toutes les parties prenantes et contribuer au développement de la grande île.