Les efforts du Burundi pour son intégration au Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) ont occasionné des pertes de recettes pour le pays, durant la période d’exercice 2011-2012. Bujumbura demande donc que le COMESA l’aide à mettre en place des mécanismes pour pallier à ces pertes. C’est au cours d’un atelier sur les facilités dans l’intégration régionale que la secrétaire permanente au ministère du commerce, de l’industrie, des postes et du tourisme a exprimé le souhait de son gouvernement. Les autorités burundaises rappellent que le secrétariat du COMESA a déjà agi dans ce sens en permettant une compensation de 12,7 millions d’euros pour atténuer les répercussions de la procédure d’intégration du Burundi dans la sous-région. Cette intégration a pour objectif de bénéficier des avantages d’un marché agrégé avec la levée des barrières dans la circulation des biens, des capitaux, des personnes et des services. Cependant la première phase d’intégration n’est pas facile pour le pays, elle s’est traduite par des pertes de recettes ou de marchés, accompagnées des coûts d’ajustement des structures de productions ainsi que des coûts socioéconomiques qui en découlent. Bien que certains secteurs bénéficient déjà de quelques retombés positifs, Bujumbura devra attendre encore un moment avant de jouir pleinement de tous les avantages de cette intégration régionale. D’autres coûts d’ajustement sont attendus pour harmoniser ses institutions et procédures à celles du COMESA. Selon la secrétaire, une des difficultés à traverser pour le pays reste son incapacité de restructuration.
Cette dernière conduira à la fermeture de certaines unités industrielles et donc à une hausse de chômage. Les pays membre du COMESA demeurent convaincus que l’intégration régionale est une réponse adéquate au développement économique de la région. A l’instar de d’autres structures à travers le monde telle que l’union européenne, le COMESA table sur la force du groupe et la protection d’un marché commun.