Selon une récente enquête du Fonds Monétaire International (FMI), la roupie (monnaie mauricienne) a été surévaluée de 15%. Pour l’institution de Bretton Woods, les autorités financières devraient annihiler cette appréciation afin d’améliorer la compétitivité dans le secteur des exportations mauriciennes. La roupie mauricienne est actuellement surévaluée en termes réels en comparaison avec les principales monnaies de ses principaux compétiteurs. Les experts internationaux pensent que cette situation pourrait avoir des répercussions négatives sur la compétitivité des exportations. La banque centrale de l’île Maurice affirme quant à elle que la politique qui a conduit à cette surévaluation, a contribué à contenir le taux d’inflation autour de 5%. Toutefois, elle promet de concilier à la fois la stabilité financière et celle des prix pour maintenir et augmenter sa croissance. Le FMI demande en outre aux autorités de l’île d’agir via la politique de « stérilisation monétaire » en intervenant sur le marché des changes. Cette stratégie devrait limiter les conséquences sur la masse monétaire. La politique de stérilisation consiste à baisser les réserves de changes sur le marché quand la tendance est au départ des capitaux vers l’étranger ou quand la balance commerciale est déficitaire. La forte demande de devises étrangères qui découle de ces deux phénomènes tend à déprécier la monnaie locale. La banque centrale mauricienne doit donc offrir des devises étrangères sur le marché des changes pour permettre le retour à l’équilibre et le maintien de la parité entre la roupie et les monnaies étrangères. Les institutions financières internationales sont convaincues que l’intervention de la banque centrale mauricienne sur le marché va favoriser la reconstitution des réserves de change par la baisse des importations. La politique de la stérilisation est souvent utilisée pour annuler les effets nocifs des entrées de capitaux comme l’inflation. Dans le cas de l’Ile Maurice, elle corrigera la surévaluation de la roupie.