Le secret de polichinelle le mieux gardé de l’administration en république du Congo vient d’être mis à nu, des fonctionnaires fictifs recevait régulièrement leurs émoluments mensuels ainsi que des primes annuels d’exercice. il s’agit d’une fraude de 12 millions d’euros par an faisant intervenir plusieurs hauts responsables du pays, aussi bien dans le secteur civil que militaire. Cette somme reste considérable face au budget nationale pour l’année 2013 qui ne s’élève qu’à environ 6.2 milliards d’euros.les faits retenus dans cette affaire sont l’usage de faux documents d’intégration ainsi que l’usurpation de grade militaire et policier. Ces actes inciviques ont conduit à la création de 4909 agents fictifs percevant des salaires, des indemnités et différents primes. Cette révélation vient expliquer en partie l’inadéquation entre le train de vie de certains fonctionnaires de l’état et les salaires qui sont publiquement les leurs. Le gouvernement congolais emploie officiellement près de 80.000 fonctionnaires, ce qui ramène à 6% la proportion de postes fictifs au sein de la fonction publique. Une forte indignation a été exprimée par la classe populaire estimant qu’une telle somme permettrait de financer des projets de développement ou des programmes sociaux à l’intention des plus démunis. Pour les observateurs ce trou noir financier qui vampirise les fonds publics n’est qu’une partie visible de l’iceberg expliquant la faiblesse des progrès économiques dans le pays. D’autres trous noirs avec des fuites dix fois plus importantes existeraient dans les circuits mafieux qui gangrènent le Congo. Le Fonds Monétaire Internationale table sur une croissance de 5% pour le pays depuis le lancement de la vaste campagne de diversification économique.
Le pétrole finance plus de 80% du budget national. Avec ces informations les experts sont convaincus que le pays pourrait faire un bon surréaliste en matière de croissance et développement si les autorités arrivaient à assainir le service public. Les sanctions qui suivront cette affaire délictuelle permettront d’orienter le pays vers une politique de justice ou d’impunité.