L’Angola va mettre en place un fonds souverain d’investissement en vue de financer des projets dans le secteur des infrastructures et de l’hôtellerie. Ce fonds de 5 milliards de dollars US, qui est en grande partie soutenu par la manne pétrolière, sera placé en Angola dans des projets de développement et à l’étranger dans des produits financiers. Le président angolais, qui vient d’être reconduit à son poste, avait déjà annoncé la création d’un tel fonds il y a 4 ans. Le gouvernement angolais veut à travers ce fonds souverain, développer les petites et moyennes entreprises dans le domaine de l’agriculture, de la formation et de l’énergie. Une école hôtelière devrait également voir le jour pour marquer la volonté de diversification de l’économie angolaise basée sur l’exploitation du pétrole. Avec une production moyenne de près de 2 millions de barils par jour, l’Angola est le deuxième producteur du continent africain après le Nigeria. Les autorités pensent que ce fonds va améliorer des conditions de vie des angolais. Pour plus de transparence, les gestionnaires de ce fonds vont publier des rapports d’activités et suivre une charte sociale. Toutefois, l’opinion nationale a manifesté des craintes quant à la façon dont sera géré ce fonds. Le haut niveau de corruption que connaît ce pays risque d’être une entrave dans la gestion de ce capital. Cela est d’autant plus juste, que dans le passé l’Angola a expérimenté cette stratégie. A cette époque c’était la compagnie pétrolière Sonangol qui agissait comme un fonds souverain, cependant le manque de transparence dans la gestion a conduit à la suspension de l’expérience.
Les ONG du pays continuent d’ailleurs à dénoncer la corruption et l’opacité des procédures dans l’administration. De nombreux exemples montrent combien les finances publiques angolaises sont gérées en famille et entre amis. Pour rassurer la population, les responsables angolais ont promis que le parlement jouera un rôle de contrôle important.